Selon les chiffres de l’INSEE, en 2014, les créateurs d’entreprise se sont lancés avec des investissements initiaux inférieurs aux créateurs de 2010. En 2014, 53 % des créateurs disposaient de moins de 8 000 euros, contre 44 % en 2010. Cette tendance est confirmée pour les projets démarrés avec moins de 2 000 euros : 29,1 % en 2014 contre 18,8 % en 2010.
La forme juridique choisie pour la création d’entreprise et l’investissement de départ sont liés : 85 % des créations engageant plus de 160 000 euros étaient des sociétés (EURL, SARL, SASU, SAS... Pour les projets de moins de 2 000 euros, les entreprises individuelles représentent 64 % des créations en 2014.
>> Lors de la création d’une entreprise il est obligatoire de déposer une annonce légale, vous pouvez effectuer cette formalité en ligne
Les ressources personnelles principales source de financement
Presque 2 entrepreneurs sur 3 démarraient leur activité sur leurs ressources personnelles ou familiales. Cette proportion a augmenté de 10 points par rapport à 2010. Comme pour le montant investi au lancement, l’évolution est encore plus marquée pour les projets investissant moins de 2 000 euros au démarrage : 94 % des entrepreneurs ne faisaient appel à aucune ressource en 2014 contre 75 % en 2010.
Pour les créateurs de 2014 qui font appel à des ressources extérieures, 82 % d’entre eux étaient financés par des établissements bancaires.
Les sources de financement disponibles pour une petite ou moyenne activité
Nous nous limiterons ici aux formes de financement utiles dans le cadre de la création d’une petite ou moyenne activité. Les « business angels » et les fonds d’investissements sont destinés à des projets déjà avancés ou demandant plus d’investissements au lancement.
1. Epargne personnelle
Pour un petit montant, si vous pouvez le financer, faites-le. Vous serez indépendant. Il montre aussi que vous vous mobilisez pour votre projet et y prenez des risques. Autre avantage, vous pourrez ainsi faire appel à d’autres sources pour d’autres investissements.
2. Le « love money » de votre entourage
Le cercle des proches – famille, amis – constitue ce « love money ». Ces personnes seront moins difficiles à convaincre que des inconnus. Mais cela reste un exercice de préparation utile à la présentation de votre projet à d’autres investisseurs.
3. Les prêts d’honneur et le micro-crédit
Toujours pour des montants modérés, les prêts d’honneur et le micro-crédit sont des solutions intéressantes pour plusieurs raisons. Les taux sont faibles, voire nuls et il n’est pas nécessaire d’apporter de garantie pour obtenir le prêt. Les montants peuvent aller jusque 90 000 euros dans le cas des prêts d’honneur et jusque 3 000 euros pour le micro-crédit. Les acteurs de ces financements sont majoritairement associatifs (ADIE, Réseau Entreprendre, Initiative France). D’après l’ADIE, pour la suite du financement, l’effet de levier auprès des banques est élevé : 1 euro de prêt d’honneur permet d’obtenir 7,5 euros de crédit complémentaire.
4. Le crowdfunding ou financement participatif
Particulièrement développé depuis quelques années grâce aux plateformes internet, le financement participatif ou crowdfunding permet à une entreprise de lever des fonds auprès de contributeurs identifiés. Le crowdfunding permet de financer un créateur d’entreprise ou le développement d’un nouveau projet (produit ou service). Sans rentrer dans les détails, on distingue 3 formes : le prêt, la souscription d’obligations et le don. Chaque forme est bien encadrée. Les plateformes se rémunèrent par une commission. L’avantage est de passer par un système qui donne une visibilité à votre projet.
5. Le prêt interentreprises
La loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques d’avril 2016, dite « loi Macron », a ouvert la possibilité aux entreprises de se financer entre elles. Les sociétés à responsabilité limitée (SARL) et les sociétés par actions (SASU, SAS, SA) peuvent prêter des fonds à des entreprises sous le régime de la microentreprise, à des PME et des ETI. La loi a défini des conditions précises pour limiter les engagements des entreprises entre elles. Il faut notamment que les entreprises aient un lien économique réel : sous-traitance, même GIE ou participant à un marché public).
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