Franck BEUTTIN

 

L’idée de la création d’une entreprise est souvent le fruit d’un parcours professionnel. Selon les sondages des dernières années, une bonne partie des français rêve de créer leur entreprise. Qu’ils soient salariés, demandeurs d’emplois et même retraités, la création d’activité se révèle une véritable voie d’épanouissement personnelle.

 

Durant mes 10 ans de réception des entrepreneurs sur les divers salons de la région, je peux affirmer qu’il existe divers profils de créateurs d’entreprise.

 

Le Cadre expérimenté

 

Le cadre qui a été salarié toute sa vie et qui enfin se jette à l’eau. C’est un des profils les plus courants. Généralement, il maîtrise parfaitement certains domaines spécifiques d’activité et parfois même la gestion. A ce titre, l’idée va s’inspirer des problématiques rencontrées lors des précédents postes occupés afin de faire germer un concept qui peut être traditionnel ou innovant. C’est à mon sens le type d’entrepreneur qui a le plus de chances de réussir à long terme. Un licenciement économique ou une fermeture d’entreprise peut parfois être la situation qui va déclencher le passage à l’acte. Les dispositifs d’aides, de primes et qui permettent de prendre 50 % de ses droits aux assedics sous forme de capital ou de conserver son droit à percevoir ses allocations chômage pendant une certaine période, permettent une création presque sans risque. Les retraités voient aussi l’occasion d’éviter une mort professionnelle, de mettre à profit leur expérience et de compléter leur retraite.

Le demandeur d’emploi

 

Il s’agit plus précisément du demandeur d’emploi qui a du mal à trouver du travail ou à s’épanouir dans son métier de base. Par exemple, un serveur trouvera son épanouissement professionnel dans la création d’un restaurant. Cette transition demande une véritable remise en question ainsi qu’une volonté de se former à la gestion et au management. La maîtrise du métier est un atout indéniable mais devenir un véritable entrepreneur, c’est une autre histoire. L’observation des ses précédents employeurs et managers permettra cependant de se faire une véritable idée sur les pratiques qui peuvent aussi faire l’objet d’une innovation (nouvelle méthode de travail).

Le jeune diplômé d’école d’ingénieur, de gestion ou de commerce


Doté d’une bonne formation, d’une fraîcheur intacte et d’une énergie féroce, ce type de créateur peut réussir dans le cadre d’un projet innovant  ou d’une activité qui ne demande pas une expertise métier trop importante. Rien ne remplace cependant l’expérience dans un domaine d’activité similaire ou connexe au projet de création. Le conseil que peux donner est de se faire accompagner par un dirigeant d’entreprise qui va faire bénéficier de son réseau professionnel et de son expertise. A cette condition, l’exercice sera moins périlleux sachant que le jeune diplômé, n’a pas forcément de droits au chômage lui permettant d’amortir la phase de lancement de son activité. De plus, le manque de fonds propres et de crédit professionnel se révèleront des freins importants dans les relations avec les organismes financiers et les clients.

Enfin, l’investisseur sans idée

 

Et oui, croyez-moi, je rencontre régulièrement des personnes qui ne savent pas quoi faire de leur argent. « J’ai un capital important, je cherche un projet ou une entreprise à reprendre ». Ingénieux entrepreneurs désargentés, il vous suffit de les rencontrer…