Voilà 48h que le web francophone s'embrase suite à la publication mardi d'une photo de deux bodies pour bébé de la nouvelle collection de la marque petit bateau jugés sexistes par les associations féministes. Heureusement que le ridicule ne tue pas !!! Retour sur les évènements...
Lundi en fin de journée, plusieurs blogs féministes français publient la photo de bodies pour bébé garçon et fille de la nouvelle collection Petit Bateau jugés sexistes par les associations de défense des droits de la femme. L'un reprend en rose, l'autre en bleu des inscriptions telles : " Jolie, têtue, rigolotes... " ou "Courageux, fort, robuste...". En l'espace de quelques heures, Twitter et Facebook, notamment la page dédiée à la marque, s'enflamment de réactions d'internautes scandalisées devant l'audace de la marque et le caractère diffamatoire de ces bodies jugés grossièrement sexistes. Le buzz sur le web est tel que la marque se voit obligé de réagir par plusieurs communiqués et penser potentiellement à retirer la gamme du marché. Certaines internautes vont même jusqu'à envisager d'en appeler à la HALDE ! Même la presse s'en mêle avec un article reprenant le sujet dans Le Figaro Madame de ce soir...
Prenons un peu de hauteur sur le sujet. Nous parlons ici de bodies pour bébés sur lesquels les inscriptions sont certes caricaturales et un peu issues du monde des bisounours, mais qui restent tout à fait adaptés pour des... BEBES ! Au delà du ridicule de la situation donc, plusieurs remarques me viennent à l'esprit dont les deux principales peuvent être résumées de la manière suivante :
- La surveillance du web et la notion d'e-réputation et d'e-influence doivent de plus en plus être prises en compte dans le cadre des stratégies de communication des entreprises. Les exemples sont nombreux ces derniers mois de grandes marques ayant dû subir les humeurs des internautes. Citons le cas de GAP et son changement de logo, obligé de reculer devant la vague de protestation du web ou encore de Starbuck. Trop d'entreprises considèrent encore le web comme secondaire dans le cadre de leur politique de gestion des risques. Il s'avère cependant que lorsque l'on est une marque, on ne peut plus désormais se passer d'une politique d'e-influence digne de ce nom !
- Nous assistons depuis plusieurs années, avec une accélération depuis l'affaire DSK, à une véritable guerre des sexes menée à l'offensive par les associations féministes en tout genre. Heureusement que ces militantes associatives sont présentes pour lutter contre les discriminations insupportables subies par les femmes au sein des entreprises ou dans la société civile. Attention cependant à ne pas tomber dans le ridicule et reproduire de manière concentrée les erreurs que la gente masculine a mis des siècles à produire ! Il n'est en rien sexiste pour une marque comme petit bateau de créer un body comme celui défrayant actuellement la chronique. Si l'on se laisse embarquer dans ce genre d'excès, il faudrait alors, pour être logique, attaquer aussi les Disney et consors nous berçant depuis des générations au rythme des princesses endormies et des chevaliers blancs !
En conclusion, MESDAMES, félicitation pour le combat que vous menez et pour lequel vous avez assurément le soutien de nombreux hommes de toute génération. Mais cessez donc de créer sur des sujets aussi anodins, des guerres entre les sexes créant des tensions inutiles. Tout excès entraine un excès inverse ! Stop à la chasse aux sorcières...
Jean-Christophe BONIS
Président fondateur d’Oxymore Inc.
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