Samuel COHENDifficulté d’obtenir des crédits bancaires, climat économique morose, trésorerie impactée,… En période de crise économique, les entreprises se voient confrontées à de nombreux problèmes causés par la raréfaction de la monnaie. Ces difficultés, associées à la dématérialisation croissante de la monnaie, ont contribué à remettre d’autres formes d’échanges au goût du jour. Parmi elles, le bartering, nom donné au troc interentreprises, apparaît comme une alternative intéressante au commerce habituel.

Apparu à l’époque du néolithique, il y a 11 000 ans, le bartering était le seul moyen d’échange de biens ou de services avant la création de la monnaie. Le principe est simple : des prestataires de service et des fabricants de produits échangent en fonction de leurs besoins et de leurs offres. Ce système est aussi bien adapté aux petites structures qu’aux grandes entreprises, seuls les produits ou services trop éclectiques sont exclus du circuit.

En 2009, 11.5 milliards de dollars se sont ainsi échangés sous forme de troc, soit 15% de plus qu’en 2008 (10 milliards de dollars). Compte tenu de l’environnement diversifié des entreprises y ayant recours, il est très difficile d’obtenir des statistiques exactes sur le bartering. Il semblerait cependant que 20% des entreprises du Fortune 500 (classement des 500 premières entreprises américaines) y ai recours.

Plusieurs avantages poussent les dirigeants à opter pour cette solution
. D’un point de vue financier, le bartering évite toute sortie d’argent liquide et réduit les coûts de frais de prospection commerciale. Mais ce n’est pas tout, il permet également une optimisation de la trésorerie et une gestion plus flexible des stocks puisqu’il peut constituer un mode d’écoulement complémentaire.

Les portails web, lieu d’échanges par excellence, sont donc un média privilégié pour développer le bartering. Des plateformes internet proposent aux entreprises de se regrouper pour échanger entre professionnels dans un cadre juridique sécurisé, leurs produits, leurs stocks, ou leurs services.

Toutes les transactions sont suivies par un courtier afin d’expliquer les grands principes de ce type d’échange : juridiquement qualifié comme deux ou trois ventes croisées, avec des créances qui sont éteintes par un paiement par compensation (plutôt qu’en numéraire), à partir du moment où ces factures sont adressées, la fiscalité et l’enregistrement comptable sont les mêmes que pour les ventes classiques.

Facilitant l’accès au bartering, ces sites ont déjà séduit beaucoup d’entreprises aux Etats-Unis. Plébiscité par les PMEs et les TPEs, l’inscription donne accès à une bourse aux échanges. Ce sont les clients eux-mêmes qui établissent la valeur du produit ou service aux vues de sa valeur monétaire sur le marché. Quelques ajustements sont possibles notamment pour les plus grandes sociétés afin qu’elles acceptent de niveler leurs offres pour s’ouvrir à un panel plus large de membres avec lesquels elles pourront se livrer à des opérations d’échange.

Samuel COHENBourse d'échange inter-entreprises sur www.b2b-en-trade.com
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