Alain GoetzmannAujourd’hui, tout va vite ; il faut donc diriger beaucoup plus vite. La connaissance de son métier, les réflexes acquis par l’expérience et l’intuition de l’avenir sont des qualités nécessaires mais elles ne sont plus suffisantes. Avec la crise, l’environnement bancaire devient incertain ; des compétences financières sont donc désormais indispensables pour accompagner l’entrepreneur et l’aider à anticiper les risques.

 

La direction financière s’est, depuis longtemps, libérée de l’interprétation littérale des résultats comptables. C’est aujourd’hui une fonction dynamique dont le rôle est de maîtriser les outils nécessaires à l’analyse et au suivi de l’équilibre financier, d’aborder les opérations financières avec une vision stratégique et d’évaluer les enjeux liés aux éventuelles modifications du haut de bilan. En une phrase, c’est : optimiser la rentabilité des fonds propres sans mettre en danger l’entreprise.

On attend de la direction financière des compétences techniques, bien sûr, mais aussi une vraie empathie aux femmes et aux hommes de l’entreprise afin que ses directives, ses avis et ses conseils soient suivis d’effet.

Pourquoi alors, puisque les grandes entreprises ne peuvent pas s’en passer, les petites n’en bénéficieraient-elles pas ? Toute entreprise, grande ou petite doit disposer d’un strict contrôle de gestion et d’une parfaite maîtrise de ses flux financiers :

  • Contrôle de gestion :

Même simple, le regroupement des données comptables et commerciales, dans des synthèses claires, est indispensable. Il permet d’appréhender et de mesurer, par des chiffres-clés associés à des indicateurs-métiers, l’évolution de l’entreprise par rapport au passé (mesure de progrès) et par rapport aux objectifs (mesure de performance), et ceci, quelle que soit la taille de l’entreprise. Ces éléments sont simples à mettre en œuvre ; il suffit de le vouloir et d’exiger que soient enregistrés régulièrement les documents comptables qui accompagnent les évènements d’une entreprise. Les techniques qui permettent d’améliorer les performances : lean management pour un fonctionnement plus frugal, benchmarking pour se mesurer à ses concurrents, mécanismes de formation des prix, ABC Costing et Analyse de la valeur pour optimiser marge et compétitivité, Yield management pour une meilleur occupation des hommes et des investissements sont autant de locutions barbares pour définir des techniques de bon sens, de surcroît simples à utiliser.

  • Flux financiers :

On peut très bien gagner de l’argent et faire faillite si on ne sait pas gérer ses avoirs. Prévoir l’évolution de son financement et de sa trésorerie, gérer avec attention comptes clients et fournisseurs, garder un œil vigilant sur les stocks et apprécier la rentabilité prévisionnelle de ses investissements ne sont pas du temps perdu. Les méthodes et techniques financières ne sont pas compliquées et ne sont pas l’apanage des grands groupes. Il faut donc, qu’à côté du métier exercé par l’entreprise et généralement conduit par son fondateur dans les PME, il y ait un collaborateur qui les maîtrise et l’aide à prévoir et à mesurer les enjeux de ses décisions.

Bien sûr, un poste de directeur financier a un coût et, selon la taille de l’entreprise, ce coût peut être rédhibitoire. Mais aujourd’hui, on commence à trouver des cabinets de direction financière externalisée à temps partagé. Voilà, pour les plus petites, un moyen d’intégrer à l’entreprise, des techniques de gestion modernes et efficaces dans le cadre d’un budget maîtrisé.

L’entreprise de demain devra concilier excellence dans son métier, performance dans sa gestion et optimisation de ses flux financiers. Comme chaque PME a vocation à devenir une grande entreprise, plus tôt elle intègre ces méthodes et plus vite elle ira.

Alain Goetzmann


Delta Inter Management

Direction financière et Stratégique

Levée de fonds, introduction en bourse, fusion-acquisition

www.deltaintermanagement.com