Phi'ConseilLes nouveaux enjeux du Management des PME

Souvent réservé, par erreur au domaine des ressources humaines, le management reste pour l’entreprise la meilleure façon de conduire et gérer une entreprise, afin d’emmener cette dernière sur la voie de la croissance et du développement.

L’évolution de la situation économique a engendré de nouvelles contraintes pour les entreprises, qui ont également dû, dans le même temps, s’adapter à des marchés, en constante évolution.

 

Les priorités et les axes de gestion ne sont désormais plus les mêmes que traditionnellement, et la définition de nouvelles stratégies, mais aussi des manières et des méthodes pour les mettre en place, s’est imposée à toutes les structures, avec encore plus de force aux petites et moyennes entreprises (PME). En effet, dans un monde globalisé, les PME ont dû, contrairement aux multinationales, faire face à la découverte des contraintes imposées par cette globalisation.

 

 

Une adaptation instantanée à un marché en évolution permanente


Bien évidemment, toutes les PME ne sont pas concernées sur le même plan, et les impératifs d’une entreprise industrielle différeront des exigences imposées à une structure commerciale. Néanmoins, les axes essentiels, quant à la définition de ces stratégies, restent du même ordre, reposant sur les principes mêmes de l’entreprenariat.

En effet, l’adaptation de l’offre à la demande reste l’un des objectifs prioritaires de toutes entreprises, et à fortiori des PME, mais cette adaptation a pris désormais d’autres formes, et il convient à chaque entreprise d’en définir les conditions, mais aussi et surtout les éléments la déclenchant. En d’autres termes, l’entreprise doit non seulement veiller à son développement naturel, par une hausse de la production/vente, mais aussi tenir compte de l’environnement de cette activité principale.

Dans un monde globalisé, l’entreprise ne peut plus limiter sa définition de son univers aux deux seules fonctions, la régissant : Produire et Vendre. L’environnement de ces activités représente désormais les nouveaux facteurs d’adaptation, et il est fréquent de les désigner, dans leur globalité, sous le terme générique de logistique, même si ce dernier reste bien souvent employé à tort.

Mais en acceptant l’importance de la chaine logistique, dont nous allons comprendre ci-dessous l’importance, la stratégie de l’entreprise s’en trouve profondément remaniée, puisqu’il ne s’agit plus alors d’un ajustement de l’offre à la demande, mais bien d’une vision globale du marché, ne consistant plus à n’agir que sur les activités essentielles de l’entreprise.

 

La définition des nouveaux outils stratégiques de l’entreprise


Par « chaine logistique », il faut comprendre tous les éléments avoisinants les traditionnels objectifs de l’entreprise : la production (pour les entreprises industrielles) et la vente (pour les entreprises locales).

Ainsi, indépendamment de l’activité concernée, cette définition de cette logistique permettra de définir alors les enjeux, imposés par le développement de l’entreprise. Sur un plan pratique, la logistique se concrétise par les diverses opérations, n’entrant pas dans l’activité principale de l’entreprise, mais dont l’existence s’impose pour une poursuite de l’activité. Selon les dernières études en la matière, on a pu définir, pour cette chaine logistique, plusieurs types d’opérations

  • transport des produits,
  • de manutention,
  • statiques (principalement le stockage des produits)
  • accessoires (emballage, conditionnement,…)
  • suivi – information (gestion des stocks notamment)

Ainsi, la gestion de stock influe-t-elle désormais sur la capacité de l’entreprise à faire face à de nouvelles obligations, alors que les opérations dites statiques (comme le stockage par exemple, que ce soit dans le domaine industriel ou commercial) influent directement sur l’adaptation de l’offre à la demande.

Mais, ces points définis permettent surtout à l’entreprise de concevoir cette logistique, comme indispensable à la définition d’une politique commerciale. En effet, ce sont les interactions entre ces grandes entités (comme par exemple entre le transport et la vente), qui permettent alors à l’entreprise d’évaluer risques et avantages de telle ou telle décision.

 

Une connaissance pour anticiper et décider


L’enjeu primordial pour toutes les entreprises consiste bien à assurer leur survie, d’une part, mais aussi, à développer l’activité d’autre part. Ce double impératif conduit donc chaque entreprise à rendre plus efficace chacune des tâches effectuées au sein de la structure.

Mais, cette simple recherche ne consiste alors qu’à un accroissement de la productivité, qui, même si il reste recherché par les PME, n’en demeure pas moins insuffisant d’assurer à lui seul l’avenir de l’entreprise.

Ce sont alors les interactions entre ces multiples tâches présentes au sein d’une même entreprise, qui rendent cette dernière plus ou moins efficace. L’accès et le contrôle des moyens d’information sont deux des points clés pour y parvenir.

Avec le développement des nouvelles technologies, et l’informatisation croissante de ces dernières années, la détention des données sur le marché primaire de l’entreprise ne représente plus, comme cela a pu être le cas par le passé, un avantage décisif, bien au contraire. Il s’agit alors d’anticiper, et non plus d’analyser, et ces décisions ne seront envisageables qu’en maitrisant parfaitement l’ensemble du processus.

C’est en connaissant parfaitement tous les éléments de la chaine logistique, qu’une entreprise pourra alors élaborer un schéma d’ensemble de son activité, et ainsi définir prioritairement ses axes de développement.

 

Le besoin d’identifier toutes les tâches de son entreprise


On comprend bien, que le but principal de l’entreprise, dans cette optique, reste d’optimiser les coûts, afin par la suite de pouvoir influer effectivement sur son offre. Mais, en analysant toutes ces opérations logistiques, les PME – et c’est en cela, que la situation diffère des multinationales – assimilent alors souvent ces coûts comme des charges externes à l’entreprise, et donc incompressibles.

En effet, les opérations de stockage ou encore de transport sont souvent externalisés. Il convient néanmoins dans la définition de ces nouveaux enjeux, d’étudier cette charge externe, qui reste une partie importante dans les charges de l’entreprise. En cherchant à les rationnaliser et donc à les réduire, l’entreprise sera normalement amenée à réintégrer ces opérations non plus dans ces charges externes, mais bel et bien dans les coûts de production.

A titre d’exemple, cette approche a amené les entreprises commerciales à dissocier le supply Chain (opérations liées avant l’acte de vente) de la distribution classique. En opérant de telles distinctions, l’entreprise est alors mieux à même de définir les leviers, sur lesquels elle peut influer de manière plus ou moins directe.

Même si la distinction ne peut être appliquée pour les entreprises industrielles, cette démarche démontre l’importance de cette nouvelle donne dans les définitions logistiques, apportées par l’entreprise. Les tâches de production sont alors gérées aussi en fonction de ces charges « externalisées » mais internes à l’entreprise (et donc à son coût de revient). Ainsi, dans l’absolu, envisager une délocalisation pour réduire les coûts de production pourrait aussi amener l’entreprise à envisager un arrêt de la production évitant ainsi des frais de stockage et / ou de manutention.

C’est ici, que la logistique marque ses limites, puisqu’elle n’est qu’un élément parmi tant d’autres, et que chaque entreprise tient également compte des contraintes sociales et sociétales, rendant alors la définition de ces objectifs plus délicate encore.

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