Le phénomène est humain. Travailler ensemble, c'est se frotter à la différence des autres. Le conflit est inhérent à la capacité que nous avons à nous adapter. Il dépend aussi du mode de management ou des règles institutionnalisées par l'entreprise, de la pratique de la communication, du dialogue. Le conflit peut monter d'un niveau à l'autre. Le manager à ce niveau de responsabilité, doit agir et gérer la situation et il ne faut pas laisser paraître les problèmes.
D’après Scott Adams, le premier travail d'un manager n'est pas d'apporter la motivation mais de supprimer les obstacles et d’éliminer les conflits générés dans son entreprise.
Mais pour pouvoir le faire il faut qu’il soit attentif et autoritaire. Il peut être vu comme une personne qui influence par ses valeurs, par sa reconnaissance, par son équité et son partage des responsabilités et qui fait preuve d'un leadership. Les gens sous son leadership ont un sentiment d’appartenance et ils se sentent valorisés et respectés. Ils se responsabilisent donc à faire leur part envers l’objectif ou le but à accomplir.
Dans une entreprise, on trouve des gens qui éprouvent des difficultés à travailler ensemble, ils n'ont pas forcément les mêmes attentes. La personne très rationnelle et méthodique n'agit pas de la même manière que la personne imaginative et créative. Cette différence peut provoquer des conflits (de caractère) de personnalité. Le conflit peut aussi être d'intérêt ou d'objectif. Il peut également venir de la jalousie, de la lutte pour le pouvoir. En définissant clairement les missions, les tâches et le rôle de chacun, la compréhension de l’activité de chaque personne au niveau de sa structure et dans son entreprise ne fait que minimiser les conflits. Par l’application des procédures, ainsi que le respect de la réglementation interne de l’entreprise, par la communication, par la sensibilisation et par la responsabilisation du personnel sans oublier de la sanction favorise l’élimination du conflit.
« Aucune stratégie, aucun objectif efficient ne peuvent être réalisés sans instauration de l’ordre et de la discipline ».
On trouve souvent l'absence de structure suffisante et l'orientation trop braquée sur l'objectif, une démarche qui oublie l'aspect humain. Le traitement inégal est également source de conflit. Dans une situation de partage non équitable des primes ou des coûts, de promotion, il faut savoir agir collectivement et non au cas par cas. La politique de reclassement et de positionnement des personnes ne fait que chambouler les repères de chacun et entraîne des traitements inéquitables ce qui impose le changement organisationnel et remettre en cause les liens fonctionnels, organisationnels et hiérarchiques de l’entreprise. L’organisation révèle la stratégie et la culture de l’entreprise, elle permet de visualiser en un coup d’œil la répartition des rôles et de l’autorité au sein des entreprises. Il positionne les leaders, les détenteurs de pouvoir et les responsables.
Pour terminer, faire disparaître le conflit des entreprises c’est tenir compte de son organisation, être objectif et rationnel dans le cas du changement, favoriser l’urbanisation du système d’information, optimiser les règles de gestion et enfin, donner de la considération aux personnels qui la constituent car c’est a eux que revient l’évolution ou l’échec de cette dernière.
* Une bonne organisation est une machine qui perfectionne et optimise les forces humaines, agglutinée à un bon management aboutie à un résultat de qualité réalisable à moindre coût livrable dans les meilleurs délais *
Abdelkrim SAHEB Sous-directeur Veille stratégique et Intelligence économique. MBA en management de changement |