Jean-Paul Sartre a dit « l'enfer c'est les autres » : peu de personnes ont pourtant véritablement compris ce qu’il voulait dire par là. Je vais donc le citer car il y a matière à réfléchir sérieusement.
« On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c'était toujours des rapports infernaux. Or, c'est tout autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l'autre ne peut être que l'enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu'il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont, nous ont donné, de nous juger. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d'autrui entre dedans.
Quoi que je sente de moi, le jugement d'autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d'autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu'ils dépendent trop du jugement d'autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu'on ne puisse avoir d'autres rapports avec les autres, ça marque simplement l'importance capitale de tous les autres pour chacun de nous.
Deuxième chose que je voudrais dire, c'est que ces gens ne sont pas semblables à nous. […] Ce que j'ai voulu indiquer, c'est précisément que beaucoup de gens sont encroûtés dans une série d'habitudes, de coutumes, qu'ils ont sur eux des jugements dont ils souffrent mais qu'ils ne cherchent même pas à changer. Et que ces gens-là sont comme morts, en ce sens qu'ils ne peuvent pas briser le cadre de leurs soucis, de leurs préoccupations et de leurs coutumes et qu'ils restent ainsi victimes souvent des jugements que l'on a portés sur eux. »
Il faut donc bien retenir les 2 enseignements majeurs :
- Notre relation à l’autre, qu’il soit salarié, associé, client ou fournisseur dépend de notre propre connaissance de nous-même : pourquoi prend-on mal certaines paroles ? Parce qu’elles raisonnent en nous… Si vous vous arrêtez là, vous ne progressez pas. Si au contraire, vous cherchez à comprendre ce qui vous blesse, à quelle croyance cela fait référence et si au fond cette croyance est légitime, si c’est la vôtre ou celle qu’on vous a transmise, vous grandissez et vous pouvez faire le choix de laisser cette croyance aux autres…C’est ainsi le début de la liberté ! et l’entrepreneur a besoin plus que tout autre de liberté dans son analyse, dans sa relation au monde…
- Notre vision du monde est personnelle et nos attentes également : nos interlocuteurs ne fonctionnent pas forcément de la même manière : chacun a sa propre carte du monde ! Apprendre à reconnaitre et accepter la différence de fonctionnement de ses semblables nous permet de mieux les managers, de mieux les convaincre… Si vous vous adressez à quelqu’un de très méthodique en gardant un style enthousiasme et synthétique, vous risquez de faire chou blanc... même en étant un excellent orateur ! La réciproque est également vraie : le caractère précis, organisé et détaillé peut terriblement lassé votre interlocuteur plutôt synthétique et impatient ! Cessez donc de remettre en question votre produit ou service: essayez plutôt de le présenter en respectant le mode de fonctionnement de votre interlocuteur. Pour cela, l’analyse transactionnelle et la programmation neuro-linguistique vous aideront assurément.
Quelques saines lectures :
http://www.macreationdentreprise.fr/website/comment-creer-une-entreprise/entry/a-lire-pour-am%C3%A9liorer-vos-relations-personnelles-commerciales-et-manageriales--
Un atelier pour progresser :
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Antonella VILAND
Formation et Accompagnement à la création d’entreprise
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