Comment peut-on prévenir le stress ou se sentir mieux ?
Quelques questions existentielles auxquelles je me propose de vous répondre
Le chiffre qui revient le plus souvent est celui tiré de la quatrième enquête européenne sur les conditions de travail, qui montrait en 2007 qu’au sein de l’Union européenne, 22,3% des salariés disaient souffrir de stress. On a par ailleurs tenté d’estimer le coût social du stress. Une étude estimait qu’en France, en 2000, l’absentéisme, les dépenses de santé et la mortalité précoce liés au stress représentaient une dépense comprise entre 830 et 1.656 millions d’euros, ces chiffres représentant l’estimation basse d’une réalité vraisemblablement bien supérieure.
Une pression environnementale de plus en plus importante, un changement qui s’accélère, qu’il nous touche directement ou bien un de nos proches, le stress a donc une répercussion sur l’ensemble de la société. Ajoutons à cela la réalité économique actuelle, le carnet de commande vide, la concurrence, les fins de mois difficiles, l’équilibre familial fragile (famille recomposée ou monoparentale) …
Face à divers stresseurs, l’individu sollicite ses ressources énergétiques, et si la situation perdure, vous pouvez en arriver à l’épuisement.
Avant qu’il ne soit trop tard, prenons-nous en main !
En quelques lignes, je me propose de vous donner quelques pistes qui peuvent simplement vous permettre d’être mieux dans votre vie ou dans votre travail.
Vous vous sentez tendu, fatigué, vous avez des troubles du sommeil, de l’appétit, ou tout autre léger signe, c’est peut être le stress. Agissez et écoutez votre corps et vos besoins non satisfaits !
Si on considère notre vie comme un tabouret, il est important que celui-ci soit équilibré.
Entre le travail, la vie sociale, la famille, le couple et son espace personnel, pensez à consacrer du temps à chacun des 5 pieds du tabouret.
Sur le plan individuel en adoptant une bonne hygiène de vie.
Pour cela, commencez par prendre des repas équilibrés et réguliers, bouger, pratiquer une activité physique, exercer des hobbies, respecter les rythmes du sommeil, voir des amis, vous aérer. Pratiquée deux à trois fois par semaine, l’activité physique permet de se défouler, aide à prendre du recul et souvent y voir plus clair.
Attention aux dérivatifs : café, alcool, drogue, tabac, télévision, ordinateur…le tabac par exemple vous donne l’impression de vous calmer, mais a l’effet inverse.
Apprendre à se relaxer, à respirer grâce au yoga et à la sophrologie entre autres demeure une des préconisations principales des spécialistes de la gestion du stress.
Ces techniques de relaxation vont être d’ailleurs au cœur de la gestion des émotions.
En effet, rien de plus dévastateur que de se mettre en colère contre ses collaborateurs, de se laisser envahir par ses émotions négatives. En apprenant à gérer vos émotions, vous vous sentirez mieux et il y a de fortes chances que votre entourage apprécie également.
Au travail, gérer votre temps et vos priorités
Apprenez à dire non et trouvez le bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Par exemple ne sautez pas la pause déjeuner, même courte. Utilisez un planning, anticipez et définissez vos priorités. Tout n’est pas urgent !
Prenez du recul pour évacuer la pression en échangeant avec des amis, des collègues, en prenant des temps de repos… Relativisez, et lachez prise : un peu de retard à un rendez-vous, des embouteillages, il n’y certainement pas de quoi s’énerver.
Plus généralement, prenez conscience de vos comportements générateurs de stress : perfectionnisme, difficulté à s’affirmer, à déléguer, à communiquer…
Au travail, une bonne gestion du stress passe par la prévention : l’organisation du travail, le choix des méthodes et des équipes est essentiel.
Apprenez à communiquer : les changements et l’incertitude sont des facteurs de stress importants.
En résumé, mettez-vous à l’écoute de vos besoins : calme, sommeil, échange, repos, oxygène, reconnaissance, expression des émotions… En effet les besoins non satisfaits se manifestent dans un premier temps par des signes précoces (coup de pompe, aigreur d’estomac, mal au dos…), dans un deuxième temps par des signes avancés (hypertension, insomnie, irritabilité…) et aboutissent si on n’agit pas à temps par des symptômes tels que migraine, ulcère, infarctus, dépression…
En conclusion, prenez soin de vous, faites vous plaisir, et si malgré tout, le mal être persiste ou s’empire, n’hésitez pas à consulter, à vous faire aider.
Véronique Patou
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