En tant que collaborateur au sein de l’entreprise, nous nous sentons dans l’obligation d’être efficace ! Il est pourtant nécessaire d’accepter qu’à certains moments, nous ne sommes plus en mesure de l’être. Nous sommes dans le « faire efficace » plutôt que dans « être efficace ». Il en est de même dans notre milieu personnel ou encore social.
Etre efficace revient à produire à l’échéance prévue les résultats escomptés et réaliser des objectifs fixés ; objectifs qui peuvent être définis en termes de quantité, de qualité, de rapidité, de coûts, de rentabilité, etc.
Pour les atteindre, nous « nous mettons la pression ».
« Elle est utile, voire indispensable » disent la plupart des stagiaires en formation. Mais jusqu’à quel point ?
« Plus je me mets la pression, plus je suis stressé » et inversement : le cycle infernal.
Certaines personnes ne fonctionnent qu’avec cette pression, d’autres aimeraient pouvoir la vivre autrement. Mais comment s’y prendre ?
Voici des conseils pour prendre du recul et se recentrer.
Tout d’abord, prendre conscience d’un niveau de pression, d’une sensation de stress, d’une efficacité amoindrie, ou encore d’un épuisement conduira à identifier petit à petit le seuil de ses limites.
Puis, savoir s’arrêter pour prendre du recul et respirer permettra de se recentrer sur le moment présent, et être dans « l’ici et le maintenant ».
Il est nécessaire de prendre du recul sur l’état dans lequel nous nous sentons par rapport au niveau de compréhension que nous pouvons avoir de la situation, et de valider à quel niveau d’efficacité nous nous trouvons. C’est accepter la réalité.
« Les stagiaires avouent qu’ils arrivent à se mettre en apnée, qu’ils se disent qu’ils ne vont pas y arriver, ou bien ont tendance à ressasser des paroles négatives ».
Mais alors que faire pour en sortir et redevenir efficace ?
Dans un premier temps, s’arrêter et commencer par respirer va permettre de se recentrer sur le moment présent, sur ce qui est en train de se jouer.
Ensuite, faire une pause pour sortir de l’action en cours s’avère indispensable. Cette pause n’est pas nécessairement longue mais idéale pour se détendre, boire un verre d’eau ou une boisson chaude, échanger avec autrui, et sortir de l’action.
Au retour de la pause, nous avons une vision « plus large et différente » : là où il n’y avait pas de solution, nous y voyons désormais plus clair !
S’arrêter quelques instants, c’est être « à l’écoute » de son corps et de ses ressentis (tensions, énervement, agacement, fatigue, lassitude, etc.), et agir aussi sur le mental qui met la pression.
Il est tout aussi important de lister ses points forts, de se dire des paroles gagnantes, de relativiser l’importance de l’enjeu, de trouver une « image souvenir » agréable et de visualiser une situation antérieure positive.
« Etre dans l’ici et maintenant », dans le moment présent, c’est avoir conscience de ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur de soi, et ainsi retrouver ce niveau d’efficacité souhaité.
Au fil des jours, c’est prendre soin de soi que de pratiquer « l’ici et maintenant », en se connectant à ses sensations, en laissant le mental de côté pour être dans la réceptivité consciente.
A partir du moment où nous acceptons le constat et la réalité, nous sommes en mesure de se donner les moyens pour redevenir efficace.
« Le moment présent est le seul moment dont nous disposons, c’est la porte de tous les moments »
Thich Nhat Hanh
Maître bouddhiste zen vietnamien (a écrit « La Sérénité de l'Instant » aux Editions J’AI LU)
Manuela PROUVOST
Formatrice, Coach
CSP Formation