La franchise attire de nombreux entrepreneurs chaque année. Avec près de 1600 réseaux en France, chacun peut aisément trouver le secteur et le concept qui lui plaira. A écouter les professionnels de la franchise tel que la Fédération Française de la Franchise FFF, cette dernière permet de limiter l'échec. Pourtant voici 5 raisons de ne pas choisir la franchise pour créer son entreprise ...
Vous êtes indépendant dans l'âme
Même si la définition de la franchise précise que franchiseur et franchisés sont juridiquement et financièrement indépendants, ce mode passe pas le développement d'un concept "éprouvé".
Ainsi le franchisé est tenu de respecter le concept dans son ensemble :
- Eléments visuels comme la décoration, la charte graphique,
- Différents produits et services à vendre
- Communication
- ...
Ces obligations ne laissent donc pas une grande liberté de mouvement. De plus vous aurez des comptes à rendre au franchiseur quand au respect de l'image ou en matière financière notamment.
Autrement dit si vous vous sentez vraiment indépendant, évitez la franchise !
Contrairement à ce qui est dit, la franchise n'est pas forcément synonyme de réussite
Vous pourrez lire partout que les taux de survie des entreprises sont supérieurs en franchise. Mais les professionnels de la franchise tels que la FFF, les consultants et la presse spécialisée ou encore les franchiseurs peuvent difficilement dire le contraire au risque de se tirer une balle dans le pied...
Pourtant combien de réseaux nouvellement créés disparaissent chaque année, leurs franchisés avec ? Nous n'avancerons pas de chiffres mais ils sont nombreux. Combien de réseaux participent au Salon de la Franchise annuel mais ne recruteront jamais aucun franchisé ?
Plusieurs réseaux dont nous tairons le nom présentent pourtant un turnover important de leurs franchisés ce qui est plutôt synonyme d'échec.
D'autres font la course au droit d'entrée mais n'apportent pas réellement de savoir-faire ou d'assistance.
D'autres enfin n'ont même pas testé le concept sur plusieurs points de vente et sur plusieurs années avant de recruter leurs premiers franchisés.
La franchise n'a pas de loi propre et a pour seule contrainte la loi Doubin. Cette dernière n'a pas été revue depuis 20 ans. Même si elle impose aux enseignes de donner certaines informations, tel que la liste des franchisés, ceux qui ont mis fin à leur contrat sont souvent omis ... Elle n'impose pas non plus de fournir les éléments financiers de chaque point de vente tel que le chiffre d'affaires ou la rentabilité, données pourtant indispensables pour choisir son futur réseau.
Entre nous... certains franchiseurs (et pas les moindres) ne connaissent même pas la rentabilité de tous leurs franchisés ! Demandez leur, vous constaterez par vous-même ...
Vous préférez investir le droit d'entrée et les royalties ailleurs
La contrepartie financière de l'apport de savoir faire est le droit d'entrée à régler avant même d'avoir commencé son activité. Dans certains secteurs il est rarement en dessous de 20 000 € et peut même atteindre 50 000 €. D'après les pros de la franchise il permet de gagner du temps dans la création de son activité et permet de limiter les risques.
Compte tenu de ce que nous avons vu précédemment, on peut se poser la question de vouloir investir cette somme dans autre chose comme un meilleur emplacement ou encore de la communication d'ouverture ....
N'oublions pas non plus que l'assistance et l'animation ont un coût correspondant aux royalties versées chaque mois à hauteur de 5 % minimum du Chiffre d'affaires, dépendant des réseaux et du secteur d'activité. De telles sommes pourraient aussi être investies dans de la communication locale ou encore du personnel supplémentaire ...
Vous serez limité dans votre développement
Vous devez savoir que les contrats de franchise présentent de nombreuses clauses : non concurrence, territorialité, ... qui pourront affecter votre futur développement.
En effet la clause de non concurrence ne vous permettra pas de signer dans un réseau concurrent pour un autre point de vente par exemple.
La clause de territorialité, même si elle vous protégera contre l'ouverture d'autres franchisés à proximité, vous empêchera d'ouvrir un ou plusieurs points de vente en dehors de votre territoire.
Ces points sont surtout valables dans des réseaux bien développés avec un maillage important du territoire. Les jeunes réseaux ne devraient pas vous empêcher de générer du business...
Vous ne pourrez pas vendre à qui vous voulez
D'autres clauses permettent au franchiseur de limiter la cession des points de vente sous son enseigne. C'est le cas notamment de la clause d'agrément ou du droit de préférence.
La clause d'agrément permet au franchiseur d'accepter ou non la candidature du potentiel acheteur. Si ce dernier ne lui convient pas, vous devrez trouver un nouvel acquéreur.
Le droit de préférence permet au franchiseur d'acheter votre fonds de commerce à des conditions souvent définies à l'avance dès qu'il est informé de la vente. Ainsi vous n'aurez même pas le temps de choisir votre acheteur et de faire jouer la concurrence sur le prix d'acquisition.
Conclusion
La franchise présente tout de même de belles opportunités mais il convient d'être extrêmement vigilant et critique à l'égard de vos lectures sur le sujet, des dires des franchiseurs ou encore de l'analyse des contrats.
