Pour toute organisation qui exploite une flotte automobile, chaque véhicule coûte en moyenne 4000€ par an. Ces coûts sont répartis sur différents postes : le carburant, l’entretien (vidange, changement des pneus, freins...), l’assurance et les réparations. A lui seul le carburant peut représenter jusqu’à 50% du coût d’exploitation soit 2000€. Deux paramètres ont un impact sur cette charge :
- Le prix du carburant : le prix moyen a augmenté de 20% en un an, tendance haussière qui se confirme
- Le comportement du conducteur : qui influe directement sur la consommation et l’usure du véhicule
Comment faire pour réduire la charge financière de sa flotte ? Une solution consiste à former les collaborateurs à l’éco-conduite. Aussi appelée conduite économique, cette méthode apporte de nombreux bénéfices : réduction des consommations de carburant, baisse de la sinistralité, amélioration de la sécurité…Des économies de 10 à 20% peuvent être espérées sur les différents postes de dépenses. Alors, concrètement, comment se pratique l’éco-conduite ?
Tout d’abord, le conducteur doit faire preuve d’anticipation en respectant les distances de sécurité. Cela permet d’éviter les phases « accélération - freinage » fortement consommatrices de carburant, et éprouvantes pour la mécanique. Pourquoi accélérer jusqu’au feu rouge à 200 mètres pour freiner juste derrière ? Il vaut mieux laisser le véhicule décélérer avec le frein moteur jusqu’au feu, vous bénéficiez ainsi de la coupure d’alimentation (la consommation de carburant est nulle dans ce cas pour les voitures équipées d’une injection électronique), et limitez l’usure de vos plaquettes de frein. En anticipant, le conducteur devient maître de son véhicule et de sa sécurité.
Le second grand principe de l’éco-conduite est de rouler dans la zone des bas régimes qui va de 1500 à 2000 tours/minutes pour les véhicules diesels, et de 2000 à 2500 tours/minutes pour les véhicules essences. En circulant dans cette « zone verte », on limite la vitesse de rotation du moteur, donc le nombre d’injections de carburant et donc la consommation. Afin de rester le plus souvent dans cette zone, le conducteur doit rouler sur le rapport le plus élevé possible dans le respect des conditions de sécurité. Par exemple, il est tout à fait possible, avec les véhicules actuels, de rouler en 4ème à 50 km/h en ville. Il est également conseillé d’accélérer franchement afin de passer les rapports supérieurs plus tôt (à 2000 tours/minutes pour les diesels et 2500 tours/minutes pour les essences).
La période estivale battant son plein, il est préférable de rouler les fenêtres ouvertes en dessous de 70 km/h. Cela se traduit par une surconsommation de 5%, quand l’utilisation de la climatisation résulterait en une surconsommation de 20 à 45%. Au-delà de 70 km/h, le confort sonore voudra qu’on utilise la climatisation. Il s’agit alors d’avoir un écart de température le plus faible possible afin de limiter la surconsommation de carburant. Enfin il faut s’occuper de l’entretien général du véhicule en contrôlant régulièrement les niveaux et la pression des pneus. Un filtre à air encrassé peut engendrer une surconsommation de 10%, et des pneus sous gonflés de 0,5 bar une surconsommation de 4%.
L’éco-conduite est une action facile à mettre en œuvre pour les organisations qui souhaitent réduire les coûts d’exploitation de leur flotte, et une action concrète pour celles qui souhaitent agir en faveur du développement durable. Pour les entreprises qui sont convaincues des bienfaits de la démarche, elles peuvent faire former leurs collaborateurs par des organismes spécialisés. Ces formations sont effectuées sur simulateur et/ou sur route, sur une demi-journée ou un jour complet. Dans de nombreux cas, ces formations peuvent être prises en charge par les OPCA ce qui en fait un investissement rentable étant donné les retours sur investissement (aux alentours de 8 mois).
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