Les festivals en FranceChaque année, l’été approchant, les jeunes (et parfois les moins jeunes) scrutent avec attention les artistes annoncés dans les festivals de l’été. Ces annonces, les fameuses « line-up », sont souvent attendues comme le Saint Graal et lorsque l’on découvre que l’un de ses artistes préférés jouera dans l’un des gros festivals de l’été, on s’imagine déjà planter sa tente sur le camping festivalier et danser devant la scène. La France possède de nombreux festivals réputés dans toutes l’Europe. Il y a des mastodontes gérés par des associations loi 1901 comme Les Vieilles Charrues ou Les Eurockéennes et il y en a d’autres comme Rock en Seine, Le Hellfest ou Le Printemps de Bourges qui sont eux gérés par des PME. Petit coup de projecteur sur un monde à part où les PME rayonnent.

 

 

 

Le bénévolat au cœur du fonctionnement

 

Ce qui frappe lorsque l’on jette un œil aux différentes équipes travaillant dans ces PME, c’est le nombre réduit de personnes qui les composent. Entre l’administration, la programmation, la communication ou encore l’aspect commercial, elles dépassent rarement la cinquantaine. Ce qui est très étonnant lorsque l’on sait que ces festivals peuvent attirer plusieurs centaines de milliers de personnes sur plusieurs jours. Ces PME ont un fonctionnement bien particulier, ces équipes réduites gèrent les principaux dossiers en amont, liens avec les collectivités locales, gestion de la sécurité ou encore organisation des concerts. Pour le reste, ces PME s’appuient sur une force bien utile, le bénévolat. Contrôle des billets, surveillance du camping ou encore accueil du public à l’entrée, toutes ces tâches sont la plupart du temps confiées à des bénévoles qui profitent gratuitement du festival en échange. Cela permet aux équipes dirigeantes de bien évidemment réduire les coûts mais aussi de déléguer afin de se concentrer sur un travail de fond en amont. Sans le bénévolat, ces PME seraient incapables de gérer de tels événements.

 

Une communication bien ficelée

 

Si ces PME souhaitent s’assurer d’importantes recettes, elles doivent attirer un maximum de festivaliers. La communication joue alors un rôle capital. La communication digitale est inévitable. On va teaser la venue d’un artiste de renom, en faire des vidéos virales pour que le plus grand nombre soit au courant de sa présence. Les organisations misent aussi beaucoup sur ce qu’on appelle les « after movies », ces vidéos résumant les éditions précédentes. Elles sont censées mettre en avant « l’esprit du festival ». Peu importe les artistes présents, un festivalier y trouvera son compte grâce à l’ambiance. Les organisateurs restent aussi très attachés à une forme de communication plus classique et notamment les affiches. L’affiche est un enjeu clef car elle annonce la line-up finale et donc par conséquent la liste de tous les artistes. Elle doit attirer par son design et présenter clairement les gros noms, les fameuses « têtes d’affiche ». On les retrouve dans les centres-villes, au bord des routes, devant les lycées ou les universités, partout où il y a du passage. La distribution de flyers suit la même logique. De plus ces derniers sont pratiques, ils peuvent être redistribués entre personnes intéressées. Qui par exemple n’a jamais donné un flyer à un ami en lui disant : « Tu as vu qui joue à ce festival » ? Le flyer est un facilitateur de bouche à oreille. Le spécialiste des flyers publicitaires print24, le présente comme un moyen de faire « la présentation complète d'un grand événement ou la programmation complète d'un gros festival ». Cela peut sembler être des détails, ils sont pourtant des enjeux clefs.

 

Partenariats et sponsorings

 

C’est une question qui se pose souvent : comment des PME avec des équipes réduites peuvent-elles financer de tels événements ? Les partenariats et le sponsoring sont au cœur du système. Une partie du travail de ces PME va être de créer des partenariats et notamment avec les collectivités locales qui sont souvent les premiers mécènes. Depuis quelques années, un nouveau phénomène est de plus en plus visible, le sponsoring. Des marques vont s’impliquer financièrement, souvent de façon très importante. En contrepartie, ces marques vont pouvoir ouvrir des stands sur le festival et ainsi promouvoir leurs produits. Elles s’offrent un passe-droit, une promotion facile. Entre deux concerts, les festivaliers se baladent, c’est l’occasion pour ces marques de les attirer avec des animations et d’ainsi leur proposer leurs produits. Certains y voient là la dénaturalisation des festivals qui, quelque part, vendent leur âme aux grandes marques. Néanmoins, ce sponsoring est souvent vital pour les PME, il offre une importante manne financière qui profite à l’organisation.

Les PME derrière les organisations de festivals possèdent donc un fonctionnement bien particulier. Souvent articulées autour d’équipes réduites, elles délèguent beaucoup, notamment aux bénévoles. La communication y joue un rôle clef, nerf de la guerre pour elles. Enfin, afin de s’assurer des budgets de plus en plus importants, elles multiplient les partenariats et les sponsorings. S’il reste difficile de s’imposer dans ce milieu, difficile de nier que les PME y font la loi.