Thomas Guilmet

L’externalisation est une des clés du développement des petites entreprises. Beaucoup de dirigeants ont commencé leur activité en gérant personnellement toutes les fonctions supports : comptabilité, gestion administrative, commercial, service après vente…

Cette pluridisciplinarité est la plupart du temps dictée par la nécessité de limiter les charges en phase de démarrage. Elle se révèle souvent formatrice pour le dirigeant qui, en accroissant ses compétences, devient plus performant dans ses prises de décisions, mais s’avère difficilement payante et tenable à plus long terme.

 

Un chef d’entreprise n’est pas un spécialiste dans tous les domaines, et souvent son efficacité et sa productivité s’en font ressentir, au détriment du développement de l’entreprise. On ne s’improvise pas spécialiste en communication, commercial ou webmaster.

Avoir une parfaite connaissance de ses points forts et de ses points faibles est alors indispensable en phase de développement. L’externalisation peut faciliter le développement, et ne doit pas être appréhendée comme une unique charge financière supplémentaire, mais comme un gain de temps et d’efficacité. Outre le fait qu’elle permette de s’entourer de compétences complémentaires et d’apporter un regard neuf, elle permet souvent au dirigeant de se concentrer sur son cœur de métier, ses compétences propres et donc sa réelle valeur ajoutée. Pourquoi passer 10 h par semaine à effectuer des tâches administratives alors qu’un professionnel s’en chargerait en 5 h ?

L’externalisation revêt donc un certain nombre d’avantages, dés lors que les tâches externalisées sont correctement et judicieusement déterminées. Ces dernières doivent prioritairement, mais pas exclusivement, correspondre aux domaines de compétences :

-         dont ne dispose pas l’entreprise en interne

-         nécessitant énormément de temps

-         demandant des compétences spécifiques ou à faible valeur ajoutée

-         permettant un contrôle à distance

Externaliser, ne veut cependant pas dire perdre le contrôle. D’où la nécessité de déterminer en amont les tâches pouvant faire l’objet de l’externalisation et le risque associé.

Il est important de noter qu’une externalisation judicieuse, correspond généralement à une charge variable pour l’entreprise. Les gains de temps, d’énergie et de productivité engendrés par une externalisation donnent souvent lieux à une croissance de chiffre d’affaires, couvrant largement le risque et le coût de cette externalisation.

Externaliser ne doit donc pas être tabou. Un bon chef d’entreprise est avant tout une personne sachant s’entourer et trouver les ressources adaptées. Cela nécessite cependant une prise de recul sur le fonctionnement et la recherche de l’efficacité.

Thomas Guilmet

Thomas GUILMET

Directeur de pépinières d'entreprises

Petites entreprises : les clés du succès