Benjamin RIBANO

 

Un plan de financement destiné à un projet de création d’entreprise prévoit généralement un apport personnel accompagné d’un prêt bancaire. Pourquoi faut-il un apport personnel ? Un apport minimum est-il requis ? Y a-t-il une règle en la matière ?

 

 

 


Selon l’INSEE, seules 2 entreprises sur 3 survivent aux 3 premières années d’activité. Elles ne sont plus qu’une sur deux au bout de 5 ans.

Plus l’apport personnel est faible, plus le risque de défaillance est élevé. Cela permet de mieux comprendre les risques auxquelles s’exposent les banques qui financent le monde de l’entreprise et plus particulièrement les créations et les reprises. De plus, la crise financière et économique que nous traversons a donné lieu à un véritable durcissement du crédit. Un médiateur a même été nommé en 2008 afin de soutenir les entreprises confrontées à un problème de financement auprès des banques.


Il est donc désormais admis que les établissements de crédit ne financent pas la totalité des besoins que nécessite la création ou la reprise d’une entreprise. En effet, un apport personnel de 20 % à 30 % est souvent requis pour ce type de projet. Certaines activités nécessitent parfois un apport personnel supérieur, selon le domaine et l’objet à financer.


Un projet de création ou de reprise d’entreprise dont l’activité comporte moins de risque, de par sa nature, sa régularité, ou en fonction du contexte économique, a plus de facilité à trouver son financement professionnel. Par ailleurs, plus le plan de financement comprendra d’éléments incorporels/immatériels en valeur, plus un apport personnel pourra être attendu. Cela nous rappelle que les banques préfèrent financer les investissements mobiliers (véhicule, matériel) ou immobiliers, qui offrent davantage de supports de garantie.


La proportion de l’apport personnel fait partie de l’équilibre du plan de financement d’un projet de création ou de reprise d’entreprise. Aussi doit-il être appréhendé en fonction de nombreux autres critères qui diffèrent selon les projets. C’est pourquoi il est délicat d’établir une règle précise en la matière. Néanmoins, l’apport personnel doit refléter l’engagement financier du porteur de projet et respecter cet équilibre qui sécurisera les partenaires financiers et favorisera la réussite du projet.

 

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