Florence ROUSSEL

Si le statut de l’auto-entrepreneur présente beaucoup d’avantages : inscription rapide sur internet, déclarations simplifiées, charges fixes établies d’avance et payables lorsqu’il y a prestation, possibilité de cumuler cette activité en complément d’un autre revenu (salariés, retraités, demandeurs d’emploi …), prise de risques limitée voire quasi nulle …Il ne faudrait pas en oublier l’objet même de ce nouveau statut. Celui-ci a en effet pour vocation de vous amener à tester votre projet pour ensuite, dans un second temps, CREER votre ENTREPRISE ; c’est en tous cas, l’ambition du Gouvernement …

 

C’est le moyen de « se mesurer », de « valider ses talents » et de grandir (ou pas) sans risque.

Par la constitution même d’un chiffre d’affaires limité (80 000 euros pour une activité commerciale, 32 100 euros pour une prestation de services), il a été conçu comme « tremplin » au passage à une activité pérenne classique.

Le nombre de créations d'entreprises a progressé de 5,8% en juin en France par rapport à mai 2009 pour atteindre un nouveau record à 51.247, selon des statistiques CVS publiées par l'Insee. Les chiffres des créations d'entreprises en France sont gonflés depuis le mois de janvier 2009 par l'entrée en vigueur du statut de l'auto-entrepreneur. Sur les trois mois d'avril, mai et juin, le nombre de créations d'entreprises est en hausse de 76,7% par rapport aux mêmes mois de 2008, les activités de services et le commerce ayant le plus contribué à cette envolée, selon l'Insee.

Enfin, parmi les 182 000 Auto-entrepreneurs recensés au 1er Juillet, 60% d’entre eux pensent devenir ensuite entrepreneurs …Par ailleurs, selon une enquête de l’observatoire de l’auto-entrepreneur (publiée le 16/03/2010) 3 Auto-Entrepreneurs sur 10 disposent uniquement de ce statut : 31 % choisissent l’auto-entreprise comme activité principale, ce qui signifie que 30% d’entre nous prennent un pari sur l’avenir ; celui-ci nécessitant d’être étudié, réfléchi et « bordé » !

D’où la nécessité d’être bien accompagné et suivi dans le cadre du développement de son activité, c’est d’ailleurs ce que promet Hervé Novelli (les différents services d’accompagnement ; CCI, Pole Emploi, … devant se coordonner par le biais de l’Apce pour fiabiliser leurs sources d’infos. (Il y aurait également la possibilité d’un suivi individuel spécifique post-création) .

D’où la nécessité aussi de se poser les bonnes questions avant de démarrer, et ensuite de penser à la pérennisation de son offre…

Pour vous aider dans votre réflexion, voici quelques questions essentielles à se poser pour la constitution de votre offre de services / de mission :

  • quel service peut répondre à un besoin aujourd’hui ? quelle est ma cible (service, gamme de clientèle)?
  • qu’est-ce qui, dans mon parcours, dans mes compétences, dans mon profil … peut être mis à contribution pour apporter ce service ? (ma gamme) ; pour rappel, 78 % des Auto-Entrepreneurs affichent une expérience passée dans le secteur d’activité de leur auto-entreprise….
  • comment promouvoir ce service efficacement ? (étude de marché, calibrage du service …)
  • comment élaborer mon argumentaire, créer « ma marque »…

Ces premières questions relèvent d’une écoute du marché, mais aussi d’une écoute de soi (!), plus communément relatives à ce que l’on devrait obtenir en faisant son bilan personnel et professionnel… un bilan de compétences peut être un bon préalable à votre démarrage.

La seconde démarche à faire, est aujourd’hui celle sur laquelle les futurs auto-entrepreneurs sont les plus aidés au travers du réseau des chambres de commerces par exemple et autres organismes (boutiques de gestion, apce, réseaux …).
A noter, que ces points sont également ceux abordés lors d’une démarche de création d’entreprise classique.

On peut lister ainsi ce type de questions (issues de l’entreprise.com): http://www.lentreprise.com/1/2/1/guide/18451/

  1. Comment trouver la bonne activité ?
  2. Comment bien gérer son activité ?
  3. Comment développer son chiffre d’affaires ?
  4. Comment vendre aux entreprises et trouver de nouveaux clients ?
  5. Comment se faire connaître et vendre aux particuliers?


Ces éléments éclaircis, ne faites pas l’économie d’un tableau de bord prévisionnel, et faites vous aider si les chiffres et vous font 5 ! Ce tableau de bord vous aidera pour obtenir un éventuel prêt bancaire, mais aussi pour tenir (voire dépasser) vos objectifs …

Une fois lancé, il vous faudra ensuite « anticiper » (ça c’est une banalité me direz-vous) … oui mais, difficile à « tenir » lorsqu’on a le nez sur le guidon (si si, je vous assure) … anticiper les prestations, le chiffre et le développement de votre prestation, donc de vos réseaux et de votre communication. Et aussi, « éviter L’ISOLEMENT » … travailler seul c’est bien, mais cela a ses limites, surtout lorsqu’on expérimente ce nouveau statut.

Pensez aux réseaux … réseaux sociaux, réseaux locaux, communautés d’experts dans votre domaine, réunions de networking,...

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Florence ROUSSEL

Florence ROUSSEL Psychologue du travail (autoentrepreneuse !)
06.22.158.508.

www.frhconseil.fr